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Afrique du Sud : Punir les auteurs de violences xénophobes

Au moins 12 personnes ont été tuées et des milliers d’autres ont été déplacées

Affrontement entre des policiers et des habitants dans la banlieue de Johannesburg, le 2 septembre 2019, lors d’une flambée de violences xénophobes au cours de laquelle de nombreux magasins gérés par des étrangers ont été pillés. © 2019 AP Photo

(Johannesburg, le 13 septembre 2019) - La police sud-africaine devrait prendre des mesures rapides pour mettre fin aux attaques xénophobes dirigées contre des ressortissants étrangers africains, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Au moins douze personnes ont été tuées, des milliers de personnes déplacées et des entreprises pillées sans raison lors des violences qui ont commencé fin août 2019. Les auteurs des précédentes vagues de violences xénophobes en Afrique du Sud, y compris les violences de 2008 qui ont coûté la vie à 62 étrangers et les attaques contre les chauffeurs routiers étrangers précédemment commises cette année, ont rarement été sanctionnés pour leurs crimes.

« Ce cercle vicieux de violences xénophobes est alimentés par l'absence d'une action policière efficace qui puisse protéger les ressortissants étrangers et leurs biens », a déclaré Dewa Mavhinga, directeur pour l'Afrique australe de Human Rights Watch. « Condamner la violence xénophobe ne suffit pas pour l'arrêter. La police doit mener des enquêtes approfondies afin d’arrêter, et traduire en justice les assaillants. »

Le ministre de la Police, Bheki Cele, a déclaré aux médias qu'au cours des dernières semaines, la police avait arrêté plus de 600 personnes pour divers délits liés à la violence publique et au pillage, à la destruction délibérée de biens et à des blessures physiques graves. Human Rights Watch craint toutefois qu’a l’instar des précédentes vagues de violence xénophobe, les poursuites judiciaires n’échouent si les enquêtes de police ne sont pas approfondies.

Le 3 septembre, le président Cyril Ramaphosa a diffusé sur Twitter un message vidéo dans lequel il condamnait fermement les violences et appelait à leur cessation immédiate. Les violences se sont toutefois poursuivies.

Human Rights Watch a documenté depuis la fin du mois d'août les violences sporadiques visant les ressortissants étrangers africains et leurs entreprises dans certains quartiers à Durban, Pretoria et Johannesburg, et dans les banlieus de Germiston, Thokoza, Katlehong, Alberton, Jeppestown, Hillbrow, Alexandra et Malvern.

Communiqué complet en anglais:

www.hrw.org/news/2019/09/13/south-africa-punish-xenophobic-violence

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