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La Colombie-Britannique devrait annuler les contrats sur la détention de personnes migrantes

La campagne « 14 jours d’action » vise la cessation de l’utilisation de prisons provinciales à cet égard

Une affiche d’une campagne menée au Canada par plusieurs ONG dont Amnesty International et HRW. Le message : « Aidez-nous à mettre fin à la détention de migrants dans des prisons de la Colombie-Britannique. » © 2022 Shivangi Sikri/Centre for Gender & Sexual Health Equity

Des organisations de défense des droits humains et des activistes de la province canadienne de la Colombie-Britannique lancent une campagne de 14 jours d’action pour inciter le gouvernement provincial à annuler son contrat sur la détention des personnes migrantes avec l’Agence des services frontaliers du Canada. La campagne débutera le 4 mai et culminera le 18 mai avec un vote du Conseil municipal de Vancouver qui fera jurisprudence.

Cette initiative amplifiera la campagne #BienvenueAuCanada lancée à l’échelle nationale par Human Rights Watch et Amnistie internationale en octobre 2021, qui appelle le Canada à mettre fin à l’incarcération des personnes migrantes détenues par les services de l’immigration dans les prisons provinciales. Cette pratique, qui est intrinsèquement punitive et incompatible avec les normes internationales en matière de droits humains, a des effets dévastateurs sur la santé mentale des personnes.

Une manifestation en faveur des droits des migrants, tenue le 12 février 2017 au point de passage frontalier « Peace Arch-Douglas » à Surrey, en Colombie-Britannique au Canada, près de la frontière avec les États-Unis. © 2017 Darryl Dyck/The Canadian Press via AP

En janvier 2022, le gouvernement de la Colombie-Britannique a confirmé qu’il allait procéder à un réexamen de son contrat de détention des personnes migrantes avec le gouvernement fédéral. Actuellement, ce contrat autorise l’incarcération dans des prisons provinciales de personnes migrantes détenues par le gouvernement fédéral. Les conditions de détention dans les prisons provinciales pourraient potentiellement constituer une violation des contrats conclus entre le gouvernement fédéral et les provinces dans tout le pays. Le processus d’examen de la Colombie-Britannique devrait être achevé en juin 2022.

Pour cette campagne, Human Rights Watch et Amnistie internationale ont joint leurs forces à celles d’une coalition d’organisations de défense de la justice sociale et d’organisations communautaires canadiennes, de personnes ayant vécu des expériences de détention liées à l’immigration, et de centaines d’avocats, de chercheurs universitaires, de prestataires de soins de santé et de chefs religieux dans tout le Canada. Plusieurs de ces groupes ont transmis des déclarations au gouvernement de la Colombie-Britannique pour qu’il les examine.

Illustration pour le rapport de Human Rights Watch

Notre campagne #BienvenueAuCanada couvre tout le pays. Le gouvernement fédéral a cosigné avec des provinces des contrats qui autorisent la détention de personnes migrantes dans des prisons provinciales. Demandez-lui d'annuler ces contrats !

Site de la campagne

Pendant les 14 jours d’action, la coalition cherchera à sensibiliser le public et à faire pression sur le gouvernement provincial pour qu’il mette fin à son rôle dans la détention des personnes migrantes. Dans le cadre de cette campagne, les observations transmises pour examen à la province seront rendues publiques et un séminaire portant sur les expériences vécues par les personnes détenues par les services d’immigration sera organisé. Le 18 mai, le Conseil municipal de Vancouver votera sur une motion historique demandant à la province de mettre fin à l’incarcération dans les prisons provinciales des personnes détenues pour des raisons liées à l’immigration. Aucune autre ville au Canada n’a pris cette initiative.

Depuis le lancement de la campagne #BienvenueAuCanada, la pression ne cesse de monter sur les autorités canadiennes. Des personnes de toutes les régions du Canada ont envoyé quelque 20 000 courriels aux premiers ministres de la Colombie-Britannique, du Québec et de la Nouvelle-Écosse, les exhortant à cesser de participer aux violations des droits humains commises à l’encontre des personnes détenues dans leurs prisons pour des raisons liées à l’immigration. Le temps est venu pour les dirigeants du Canada de commencer à les écouter.

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