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Le centre fermé à accès contrôlé pour les demandeurs d'asile à Samos, en Grèce, le 21 octobre 2021. Le hotspot a été créé en 2021 avec des fonds de l'UE. 2021 Nik Oiko/SOPA Images/Sipa USA via AP Images. © 2021 Nik Oiko/SOPA Images/Sipa USA via AP Images

Lire la version en anglais du Brief du Jour de Andrew Stroehlein.

Certains responsables politiques de l'UE semblent avoir une volonté inépuisable de punir les plus démunis.

L'UE mène une politique du « laissez-les mourir »à l'égard des personnes qui se noient en Méditerranée. Des États membres de l'UE comme la Grèce et l'Italie criminalisent même le fait de sauver des vies en pleine mer. L'UE est complice des tortures infligées aux migrants renvoyés en Libye.

Aux frontières de l'UE, comme en Croatie et en Pologne, la violence des forces de sécurité nationales est extrême. Pourtant, elle reçoit la bénédiction de Bruxelles, qui refuse de respecter les obligations de l'UE en matière de droits humains et même les lois de l'UE.

Le dernier affront de l'UE à la dignité a eu lieu la semaine dernière avec un nouvel accord sur les procédures d'asile et la gestion des migrations par les ministres de l'intérieur des États membres de l'UE réunis au Luxembourg. Comme le dit ma collègue et experte Jude Sunderland, il s'agit d'une « recette pour accroître les abus aux frontières de l'UE ».

L'accord crée une « procédure frontalière » accélérée. Un grand nombre de demandeurs d'asile, si ce n'est la plupart, seront orientés vers une procédure accélérée de qualité médiocre, avec moins de garanties habituelles, telles que l'aide juridique. Les personnes sont également susceptibles d'être placées en détention pendant la procédure, avec peu d'exemptions pour les plus vulnérables ou ceux qui ont des enfants.

La priorité est simplement de les enfermer et de les expulser le plus rapidement possible.

Pour comprendre pourquoi les dirigeants de l'UE agissent maintenant - et de manière si irresponsable - il est peut-être utile de rappeler que les élections parlementaires européennes auront lieu l'année prochaine. Les dirigeants de l'UE veulent donner l'impression de faire quelque chose en matière d'immigration et d'« agir avec fermeté » pour répondre au défi lancé par l'extrême droite, qui semble gagner en popularité dans certaines parties de l'UE.

Mais peut-on combattre ses opposants politiques extrémistes en adoptant leurs politiques extrémistes ? La reproduction de ces idées immorales ne fait-elle pas que les généraliser et donner du pouvoir à leurs concepteurs ?

Quoi qu'il en soit, ces « solutions » illégales et inhumaines restent illégales et inhumaines, qu'elles soient l’œuvre des fascistes purs et durs ou de leurs imitateurs.

Et pendant ce temps, alors que les personnes les plus puissantes d'Europe jouent leurs jeux politiques incongrus, les personnes les plus impuissantes continuent de payer le prix des politiques de l'UE qui privilégient la souffrance. Des personnes continuent à être torturées en Libye, des familles continuent à être forcées de se jeter dans des rivières glacées à la frontière de la Croatie, et des hommes, femmes et enfants continuent à se noyer dans la mer Méditerranée.

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