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Israël/Palestine : La nécessité d'un embargo sur les armes

Le Brief du Jour du 7 novembre 2023

Des traces de phosphore blanc provenant de tirs d’artillerie étaient visibles dans le ciel au-dessus de Gaza, le 11 octobre 2023. © 2023 Mohammed Adeb/AFP via Getty Images

Alors que la dévastation de Gaza fait rage, Human Rights Watch a appelé hier à la suspension des transferts d'armes à destination de l'armée israélienne et des groupes armés palestiniens.

Il s'agit avant tout d'une demande urgente pour aider à protéger les civils, qui sont tués à une échelle sans précédent – par milliers – en ce moment même.

Il s'agit également d'un avertissement aux fournisseurs d'armes, compte tenu du risque réel que les armes transférées soient utilisées pour commettre de graves abus. En fournissant des armes qui contribueraient de manière avérée et significative à des attaques illégales, les alliés et les bailleurs de fonds pourraient se retrouver complices de crimes de guerre.

Pour le gouvernement israélien, ces alliés sont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l'Allemagne. Ils devraient tous suspendre immédiatement l'assistance militaire et les ventes d'armes au gouvernement israélien tant que ses forces continueront à commettre des crimes de guerre.

Ces alliés comprennent, du côté palestinien, l'Iran et d'autres gouvernements, qui devraient immédiatement cesser de fournir des armes aux groupes armés palestiniens tels que le Hamas et le Jihad islamique, tant qu'ils continueront à commettre des crimes de guerre.

Dans l'environnement médiatique tendu autour de ce conflit, je m'attends à ce que cet appel à la suspension des transferts d'armes reçoive une attention médiatique importante dans les jours à venir. Pour nous, cependant, notre annonce n'a rien d'inhabituel.

Nous avons déjà demandé des embargos sur les armes à de nombreuses reprises : en 2011 et 2015 pour la Syrie, à la suite d'abus gouvernementaux effroyables ; en 2017 pour le Myanmar, après la répression et les atrocités de masse commises contre les Rohingyas ; en 2016 et 2020 pour l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, à la lumière des atrocités commises au Yémen ; et en 2021 pour l'Éthiopie, dans le contexte des graves abus commis dans la région du Tigré.

Plus tôt cette année, nous avons également demandé un élargissement de l'embargo sur les armes à destination du Soudan afin d'aider à endiguer les atrocités de masse qui se multiplient dans ce pays.

Un embargo sur les armes est l'une des mesures que les gouvernements peuvent prendre pour tenter de réduire le nombre de victimes civiles dans les conflits où les parties belligérantes se livrent à des atrocités sans aucun signe d'arrêt.

Dans le cadre des hostilités actuelles, Israël et les groupes armés palestiniens continuent de commettre de graves abus, et leurs dirigeants ont fait des déclarations indiquant que ces abus commis par leurs forces se poursuivront.

Compte tenu de tous ces éléments et de l'impératif de sauver des vies civiles, la suspension des transferts d'armes vers les auteurs avérés de violations prend tout son sens.

En refusant de le faire, alors que des milliers de civils sont tués, les gouvernements fournisseurs d'armes et d'autres risquent de se rendre complices des atrocités qui se déroulent en Israël/Palestine.

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