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Un véhicule partiellement détruit et renversé à Boutcha, en Ukraine, photographié le 4 avril 2022. Le mot "mines" en russe (мины) a été inscrit en énormes lettres rouges sur le haut du véhicule renversé. © 2022 Maxym Marusenko/NurPhoto via AP

Les mines terrestres antivéhicule (également appelées mines antichar) ont été utilisées dans de nombreux conflits contemporains, y compris actuellement par les forces russes et ukrainiennes en Ukraine. Ces mines sont conçues pour endommager ou détruire des véhicules, notamment des chars et des véhicules de combat blindés.

La Convention de 1997 sur les mines antipersonnel interdit ce type d’armes ;  mais ni les mines antivéhicule ni les mines déclenchée par télécommande ne sont inclues dans la définition des mines terrestres selon la Convention (article 2). Un autre accord international prévoit de faibles restrictions sur l'utilisation des mines antivéhicule.

Les mines antivéhicule sont souvent utilisées d'une manière qui viole les lois de la guerre. Par exemple, lorsqu'elles sont déployées sans discernement (sans faire la distinction entre véhicules militaires et civils), leurs effets ne se limitent pas aux véhicules militaires, mais peuvent aussi endommager des véhicules civils. L'utilisation de mines antivéhicule est aussi illégale en cas de prise de précautions insuffisantes ou inadéquates pour éviter des pertes civiles.

Plusieurs types de mines antivéhicule sont équipées de dispositifs conçus pour contrattaquer les tentatives de déminage entreprises par le personnel militaire ou par des démineurs d’organisations humanitaires qui cherchent à désamorcer ou à détruire ces mines. Parmi ces systèmes figurent les suivants :

• Un dispositif antimanipulation qui fait exploser la mine à la suite d'un contact humain, y compris en cas d’acte involontaire ou innocent d'une personne.

• Un mécanisme d'amorçage (« fuzing mechanism ») suffisamment sensible pour être activé et déclenché par un acte involontaire.

• Un fil-piège, un fil de rupture ou un détonateur à tige basculante comme moyen de déclencher la mine.

Quel que soit son nom ou sa conception initiale, il est largement admis que tout engin explosif pouvant être déclenché involontairement par une personne constitue une mine antipersonnel, et est donc interdit en vertu de la Convention de 1997 interdisant ces armes. Ce point de vue est partagé par la majorité des 164 pays qui sont des États parties à ce traité, ainsi que par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Campagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres (ICBL), actuellement présidée par Human Rights Watch.

La Convention sur l’interdiction des mines terrestres interdit tous les types d'engins explosifs déclenchés par la victime, quelles que soient les caractéristiques techniques décrites ci-dessus et quels que soient la longévité prévue de la mine, la méthode de déploiement ou le type de fabrication (improvisée ou fabriquée en usine).

La Russie n'est pas un État partie à la Convention sur l’interdiction des mines. L'Ukraine a signé ce traité le 24 février 1999, et est devenue un État partie à la Convention le 1er juin 2006.

Pour plus d'informations (en anglais), veuillez consulter cette page :

www.hrw.org/news/2002/02/25/antivehicle-mines-sensitive-fuzes-or-handling-devices

 

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